
LE MERLE
NOIR
Création 2015
Séléction Festival Région en scène 2018
Pays de la Loire
De David Harrower
LE MERLE NOIR
DISTRIBUTION
Interprètes : Gilles Gelgon et Enora Marcelli / reprise de rôle 2017 : Marie-Laure Crochant
Mise en scène : François Chevallier
Assistanat : Pierre Bedouet
Scénographie : Anne Pitard
Construction décor : le Grand T
Lumières : Soraya Sanhaji
Son : Thomas Hamon
Musique : Valéry Saussereau
Photographies : Rémi Hemmer
Teaser : Benjamin Juhel
Coproductions, soutiens et résidences : Le Kiosque - Mayenne, la Closerie - Montreuil Bellay, Théâtre de l'Ephémère - Le Mans, Compagnie Non Nova - Nantes, THV Saint Barthélémy d'Anjou, le Grand T - Nantes, le Pont Supérieur - Nantes
Aides à la production : DRAC Pays de la Loire,
Aides à la création : Ville de Nantes, Conseil Général Loire-Atlantique, Conseil Régional des Pays de la Loire

L'HISTOIRE
Lors d’un barbecue familial où il est amicalement invité, Ray, 35 ans, rencontre Una, 12 ans. Ils vont se revoir et Ray va entraîner Una dans une aventure amoureuse interdite. Elle va se terminer dans une ville portuaire, où en attendant un hypothétique départ vers l’étranger, ils vont avoir des relations sexuelles dans un hôtel. Ray part alors en ville et ne revient pas. Seule et perdue, Una erre dans la ville et est récupérée par un couple qui prévient ses parents puis la police. Ray, après une courte cavale se rend. A l’issue du procès, Ray est condamné à six ans de prison, puis change de vie et de nom, il devient Peter à sept cent kilomètres de là. Una reste chez ses parents et subit l’opprobre de sa communauté. Quinze ans après les faits, Una retrouve par hasard la trace de Ray devenu Peter et décide de le revoir. Sans l’avertir elle arrive à l’usine où il travaille.
POURQUOI METTRE EN SCÈNE CE TEXTE ?
Le personnage central Una est une victime absolue.
Manipulée par Ray, jusqu’à ce qu’elle lui donne son corps d’enfant, elle se voit reprocher, par ceux qui devaient la protéger, d’avoir été irresponsable… Et subit alors une mise à l’index, à l’écart.
Devenue adulte, elle vient se confronter à son aimable bourreau pour trouver une cohérence à sa vie.
Elle est un fait divers, c’est la base d’écriture d’Harrower.
Les faits divers révèlent l’état de nos sociétés, certains politiques s’en emparent et s’en servent.
Le fait divers est une rupture, un acte violent qui dévoile les non-dits, les réalités cachées.
Le théâtre peut s’en emparer par la fiction née de l’écriture. Et c’est la fiction qui rend possible le questionnement sur les causes et les conséquences de cette violence. Harrower amène le personnage à la résilience, elle finit par courir après son bourreau pour sauver une autre victime. C’est à dire qu’elle se sauve elle-même. La structure du texte d’Harrower, qui dévoile par étapes et à l’envers l’histoire et l’impossibilité de savoir, a priori, qui dit la vérité, place le spectateur à un endroit particulier : l’imaginaire se construit sur ce qu’il ne sait pas encore. Le spectateur travaille avec sa morale, ses a priori, son expérience. Il est confronté à son jugement. C’est ce qui me passionne au théâtre, le libre arbitre. Le texte interroge aussi la norme dans ce qu’elle a d’aveuglant. Personne n’a su protéger Una, parce qu’un homme de trente cinq ans ne couche pas avec une jeune fille de douze ans…
Comme si les relations humaines pouvaient se réduire à des normes… Harrower dit de ses personnages qu’ils sont incertains. L’incertitude c’est le doute. C’est la grande qualité de ce texte, on ne sait pas où il va. Les personnages ne savent pas ce qu’il va advenir de cette rencontre, Ray essaie d’échapper à Una. Il nie sa réalité perverse, elle se cherche dans le souvenir de Ray. Mettre en scène cette histoire, c’est mettre le spectateur dans ce doute là.
--> dossier de présentation sur demande : latelierdixpardix@gmail.com
TEASER
PRESSE
Blog Le chien de lisard - janvier 2017
