Le rythme, c’est souvent la solution, le bon rythme.
C’est une des composantes de l’expérience de la pandémie : le changement de rythme par l’obligation du confinement.
J’ai constaté des visages défatigués, des propos apaisés, des dialogues empathiques sur l’expérience vécue, et souvent cette phrase est revenue en leitmotiv : j’ai vécu à mon rythme.
Et vivre à son rythme fait…du bien.
Ca pourrait être une proposition politique, une proposition écologique, une proposition philosophique…vivre à son rythme.
Evidemment, ça ne correspond pas aux critères actuels de la « reprise » économique. Elle est conditionnée, nous dit-on par une réaccélération, une remise en « mouvement »…
Pourtant quelqu’un qui travaille à son rythme, qui apprend à son rythme, qui réfléchit à son rythme, le fait bien.
C’est possiblement une composante de l’autonomie.
Les marcheurs connaissent l’adéquation entre le pas, la pensée et la respiration…respirer.
Vivre à son rythme, c’est prendre son temps, c’est mesurer la stupidité des formules « gagner ou perdre son temps », le temps nous possède, pas l’inverse, sinon nous aurions un sentiment d’éternité.
Vivre à son rythme permet de regarder autour de soi et en soi, c’est la possibilité de se sentir au monde…enfin.