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  • Photo du rédacteurFrançois Chevallier

Partis de rien pour arriver nul part...




Imaginons qu’après avoir longuement réfléchi, les principaux penseurs du monde en arrivent à cette conclusion temporaire sur le sens de la vie : nous sommes partis de rien pour arriver nul part, de passage en quelque sorte, dans un mouvement.


On effacerait des frontons les trois injonctions Liberté, Egalité, Fraternité sous le prétexte raisonnable qu’après avoir longuement tenté de les atteindre, elles restent un espoir vain, et l’espoir en philosphie, c’est attendre quelque chose qui nous empêche d’agir.

On remplacerait la propriété privée par une location longue durée, avec obligation de laisser en partant l’endroit aussi propre qu’en arrivant…

La nouvelle devise « partis de rien pour arriver nul part » ayant calmé les vanités, on aurait supprimé l’école, puisque réussite et excellence aurait perdu de leur éclat. On aurait démonté les portails et les murs d’enceinte. On proposerait aux enfants des ateliers de connaisance de soi-même, des discussions critiques sur les adages, en sport par exemple « rien ne sert de courir, il faut partir à point… ». On calmerait les champions en herbe qui veulent toujours être les premiers et sentent la sueur acide…

Chacun aurait son potager collectif, on en aurait la responsabilité et on le partagerait.

On ne mangerait plus de viande, on tuerait les animaux pour le plaisir seulement.

La publicité aurait l’obligation de dire ce qu’elle fait, par exemple : « cette voiture vous emmenera d’un endroit à un autre », « ce couteau coupe », « ce manteau de pluie vous protège de la pluie ».

Ce serait chiant mais transparent et du coup,on ferait plaisir à Camus : Mal nommer les choses ajoute au malheur du monde.

Est-ce que bien nommer les choses ajouterait au bonheur du monde ? A-t’on essayé

au moins ?

Amasser de l’argent n’aurait plus aucun sens pour aller nul part.

On visiterait le monde tranquillement à pied en prenant son temps, non en fait on ne prendrait pas son temps on le laisserait aux autres, à ceux qui en ont besoin.

Et si c’était à partir de demain lundi que nous appliquions cet maxime, parti de rien pour arriver nul part…

Emmanuel Macron comprendrait, trop tard, c’est vrai qu’avoir raison tout seul c’est avoir tort.

Jean Castex retournerait dans l’anonymat des gens connus.

Je boirais mon café au lait tranquillement.

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